La vitamine D est synthétisée par notre organisme au niveau de notre peau lorsque celle-ci est exposée aux rayons UV B du soleil. Ce sont donc les femmes qui s’exposent peu au soleil qui ont un risque élevé de carence en vitamine D (peu d’activités en extérieur) et qui vivent au nord, là où les journées hivernales sont très courtes.
Pourtant, une quinzaine de minutes par jour d’exposition au soleil suffisent à couvrir nos besoins en vitamine D. L’autre façon de faire le plein est de prendre une complémentation en vitamine D, mais sur conseil de son médecin.
Alors que la vitamine D est connue pour son intérêt sur les os et le squelette, on lui attribue aujourd’hui d’autres propriétés, notamment anticancéreuses. Aujourd’hui, les liens entre carences en vitamine D et cancer du sein sont de plus en plus étayés : non seulement une carence en vitamine D augmente les risques de cancer du sein mais en plus elle diminue les chances de guérisons des patientes.
Pour savoir si les taux de vitamine D et de calcium sont ou non associés au risque de cancer du sein, une équipe de chercheurs de l’Institut Gustave Roussy avait analysé les échantillons sanguins de 17450 femmes (étude E3N) entre 1995 et 1998. Après s’être informés des cas de cancers du sein diagnostiqués dans cette population (comparée à des femmes témoins), les chercheurs ont conclue qu’une carence en calcium n’augmente pas les risques de cancer du sein. En revanche, une association entre carence en vitamine D et risque de cancer du sein a été établie.
Jusqu’à 25% de risques en plus
Ainsi, les femmes avec les taux de vitamine D les plus élevés (à savoir plus de 27 µg/l) auraient un risque de cancer du sein diminué de 25% par rapport aux femmes aux taux de vitamine D les plus faibles (inférieurs à 20 µg/l).
3 femmes sur 4 en carence de vitamine D
Au final, il semble intéressant de recommander aux femmes de veiller à des taux suffisants de vitamine D. Ce conseil est d’autant plus pertinent que cette étude E3N révèle aussi que 75% des femmes ont des taux de vitamine D insuffisants (c’est-à-dire inférieurs à 30 µg/l).
Cancer et vitamine D, une relation qui se confirme
Tout récemment cette relation entre cancer du sein et vitamine D s’est trouvée renforcée par les résultats d’une analyse de la littérature qui viennent d’être présentés au Congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (Asco 2013, Chicago).
Carencée en vitamine D, on guérirait moins bien du cancer du sein
Il semble que non seulement les carences en vitamine D augmentent le risque de cancer du sein mais qu’en plus les femmes atteintes d’un cancer du sein et carencées en vitamine D ont une évolution clinique défavorable. Ce résultat est issu d’une compilation de 7 études ayant porté sur un total de 8700 femmes, dont 48% se sont révélées carencées en vitamine D (taux inférieur à 30 µg/l).
Comment expliquer cet effet anticancer de la vitamine D ?
Selon La Ligue contre le cancer, « les études sur modèles animaux ont attribué à la vitamine D des propriétés anticancéreuses fondées sur sa capacité à inhiber la prolifération des cellules, à induire la différenciation cellulaire, le suicide des cellules (apoptose) et à enrayer l’angiogenèse » (vaisseaux sanguins se formant au sein des tumeurs pour assurer leur alimentation et leur survie).
Qui sont les femmes à risque de carence en vitamine D ?
La vitamine D est synthétisée par notre organisme au niveau de notre peau lorsque celle-ci est exposée aux rayons UV B du soleil. Ce sont donc les femmes qui s’exposent peu au soleil qui ont un risque élevé de carence en vitamine D (peu d’activités en extérieur) et qui vivent au nord, là où les journées hivernales sont très courtes.
Pourtant, une quinzaine de minutes par jour d’exposition au soleil suffisent à couvrir nos besoins en vitamine D. L’autre façon de faire le plein est de prendre une complémentation en vitamine D, mais sur conseil de son médecin.
Cependant, il faut faire attention à la prise « aveugle » de suppléments en vitamine D. En effet, cette vitamine (comme les vitamines A, E et K) est liposoluble. Elle peut donc s’accumuler dans le corps, au risque de provoquer des effets indésirables. Il pourrait s’agir, pour de très fortes doses, d’un excès de calcium dans le sang et d’un risque de calculs urinaires. Avant de prendre de tels suppléments, il est donc recommandé de faire contrôler le taux de vitamine D dans le sang. Parlez-en à votre médecin.