Chaque année au mois d’octobre, de petits nœuds roses font leur apparition sur les blouses, les T-shirts, les chemises ou les sacs à dos.
Chaque année au mois d’octobre, des associations se mobilisent pour Octobre Rose, mois dédié à la promotion du dépistage du cancer du sein qui sauve des vies et à la prévention.
Diagnostiqué au stade le plus précoce, le cancer du sein se soigne avec des traitements de moins en moins lourds.
Symboles de solidarité, les nœuds roses sont également porteurs d’un message d’espoirs : celui de voir le nombre de cancers du sein diminuer un peu plus, toujours plus, parce que davantage de personnes auront fait le pas d’aller se faire dépister rapidement. Ces petits nœuds, aux courbes féminines, ont vu le jour il y a 26 ans déjà. Voici leur histoire et leur message…
La genèse
Petit frère du ruban rouge lui-même symbole de la lutte contre le SIDA, le ruban rose a vu le jour pour la première fois en 1991, dans le cadre de la New York City race. L’année précédente, des participantes ayant souffert du cancer du sein s’étaient vu remettre des visières roses par la fondation pour le cancer du sein de Susan G. Komen. Mais c’est seulement en 1992 lorsqu’Alexandra Penney, la rédactrice en chef de Self – un magasine qui traite de la santé des femmes – pris l’engagement de rendre le ruban visible sur tous les comptoirs des magasins cosmétiques des Etats-Unis que les petits nœuds roses gagnèrent en notoriété. Avant cela, la directrice de la marque Estee Lauder Evelyne Lauder, elle-même victime d’un cancer du sein, avait fait la couverture du premier numéro de Self, participant ainsi à en augmenter la visibilité.
En parallèle, d’autres rubans couleur pêche faisaient déjà campagne dans le pays pour sensibiliser à la lutte contre le cancer du sein. A l’origine de ces rubans, Charlotte Hayley, une femme de 68 ans à l’époque dont pratiquement toutes les femmes de la famille avaient souffert ou souffraient du cancer du sein. Par sa campagne, elle souhaitait que le budget du National cancer attribué à la lutte contre le cancer du sein soit augmenté. L’histoire arriva aux oreilles de la rédactrice en chef de Self et d’Evelyne Lauder qui y virent une opportunité de travailler en collaboration avec Charlotte Hayley dans la sensibilisation et la lutte contre le cancer du sein. Cependant, cette dernière refusa la collaboration car elle considérait l’approche trop commerciale. Alexandra et Evelyne lancèrent alors une version « rose 150 » – une couleur « best-seller » selon la vice-présidente d’alors de la publicité et des relations publiques chez Offray – et depuis, ces petits nœuds roses sont devenus le symbole international de la lutte contre le cancer du sein.
Mais au-delà du symbole, quel est l’impact de ce fléau sur la société et la vie des personnes qui en souffrent ? Car loin d’être moindres, les conséquences du cancer du sein sont importantes et font encore de nombreuses victimes chaque année.
En effet, chez la femme, le cancer du sein est la principale maladie invasive. Il est estimé qu’environ une femme sur huit y sera confrontée durant sa vie, et représente la première cause de mortalité chez les femmes âgée de quarante à cinquante ans.
La prévention tient un rôle extrêmement important comme par exemple une bonne hygiène de vie, moins de tabac et d’alcool et une activité physique régulière représentant deux heures trente de léger essoufflement par semaine, contribuent à la diminution de ce risque.
C’est dans ce cadre que l’Asbl Octobre Rose organise tous les ans, le dernier weekend précèdent le mois d’Octobre, un évènement en guise de participation à la campagne mondiale de dépistage du cancer du sein ; Cette année nous vous attendons nombreux à la marche Rose le 29 septembre au Mont St-Aubert.